Actualités internationales du 10/02 au 18/02

Actu 1° : La démocratie selon Vance
Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le vice-président américain J. D. Vance a provoqué la stupeur des Européens en accusant leurs démocraties de reculer sur la liberté d’expression et le droit de vote.
Évitant largement le dossier ukrainien, il a dénoncé l’annulation d’une présidentielle en Roumanie et critiqué le « cordon sanitaire » en Allemagne, qui bloque l’extrême droite. Ces propos ont été jugés inacceptables par Berlin, où Olaf Scholz a rappelé l’importance de ce rempart démocratique hérité de l’histoire. Le président Donald Trump a soutenu son vice-président, affirmant que l’Europe perdait son « merveilleux droit à la liberté d’expression ».
La tension transatlantique s’est encore accrue lorsque la Maison Blanche a interdit l’accès d’Associated Press, sanctionnée pour avoir refusé de nommer le golfe du Mexique « golfe d’Amérique », une décision dénoncée comme une atteinte à la presse.
Actu 2° : Le M23 continue sa percée
Après avoir conquis Goma, le groupe armé M23, appuyé par l’armée rwandaise, a pris le contrôle de Bukavu, capitale du Sud-Kivu en RDC, plongeant la ville dans la peur et le chaos. Vendredi 14 février, les rebelles ont capturé l’aéroport de Kavumu, à 30 km de Bukavu, avant de faire leur entrée dans la ville dimanche matin. Tirs nourris, pillages et civils armés ont provoqué une panique généralisée. Des milliers d’habitants ont fui vers le Rwanda voisin, tandis que le gouverneur provincial Jean-Jacques Purusi Sadiki aurait trouvé refuge à Bujumbura, au Burundi.
Le président congolais Félix Tshisekedi a annulé sa participation au sommet de l’Union africaine, réaffirmant son refus de négocier avec le M23. Cette avancée rebelle exacerbe les tensions régionales, avec des troupes rwandaises aux côtés du M23 et jusqu’à 12 000 soldats burundais en appui aux FARDC. La crainte d’une extension du conflit vers Uvira, à la frontière burundaise, se fait sentir.
À Minova, tombée en janvier, la population reste hostile aux rebelles. Des habitants témoignent de violences et d’enrôlements forcés. Pourtant, certains espèrent que le M23 restaurera l’ordre dans Bukavu, déchirée par l’insécurité. Cette prise stratégique accentue la méfiance envers les ingérences étrangères et ravive le spectre d’un embrasement de l’est congolais.
Actu 3° : Un appel pour changer le monde
Lors de son élection à la tête de la présidence américaine Donald Trump avait affirmé qu’il s’engagerait à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
A ces fins le président américain s’est entretenu par téléphone avec son homologue russe mercredi. Mais cet appel d’1h30 n’est pas sans faire polémique. En effet, un processus de négociation pour convenir d’un accord de paix à été initié sans les partenaires européens qui se sont pourtant massivement investi pour l’Ukraine.
Plus étrange encore, Volodymyr Zelensky, n’aurait été consulté que très brièvement par Donald Trump et seulement après son entretien avec Vladimir Poutine.
En outre bien que le vice-président américain est rencontré le président ukrainien ce vendredi à Munich, il semblerait que les négociations à l’œuvre ne concerneraient que les Etats Unis et la Russie, laissant ainsi l’Europe et l’Ukraine dans de simples rôles d’observateurs de second plan.
Actu 4 ° : "Crypto" gate en Argentine
Le Président Argentin Javier Milei est depuis quelques jours mis en cause dans une affaire d’escroquerie aux cryptomonnaies après avoir encouragé à investir dans les “Libra”. Seulement quelques heures après que Milei ait encouragé sa population a investir, le cours s’est soudainement effondré, au détriment de plus de 44 000 investisseurs .
L’opposition appelle désormais à sa destitution dans ce qu’elle appelle déjà le “Cryptogate”. Milei, économiste de profession faisait la promotion de “Libra” comme d’un nouveau cheval de bataille de sa politique libertarienne. L’objectif de “Libra” était de reproduire l’exploit du “TrumpCoin” aux Etats-Unis tout en finançant les entreprises locales. Néanmoins, ses détracteurs pointent les liens opaques entre les gestionnaires de cette monnaie et le gouvernement en évoquant notamment des pots-de-vin.
C’est sans doute la goutte de trop pour l’opposition dans le pays, galavanisée par les sorties répétées du président controversé.
Actu 5° : Inde et France, nouveau duo dans l'IA
Ce 10 et 11 février s’est tenu à Paris le sommet sur l’intelligence artificielle. La France, qui souhaite s’affirmer dans ce secteur stratégique face au duopole sino-américain, a fait de cet évènement une vitrine pour dévoiler son nouveau partenariat avec l’Inde dans le cadre du développement de l’IA.
Ce rapprochement technologique s’inscrit dans une stratégie plus large qui vise à renforcer leur autonomie et leur influence. L’Inde, forte de son expertise en ingénierie et de ses investissements croissants dans l’IA, trouve en la France un partenaire clé. Paris, misant sur son infrastructure technologique et son attractivité pour les investissements, voit dans cette coopération une opportunité d’échapper à la domination sino-américaine.
Ensemble, les deux pays développent des centres de recherche communs et encouragent les échanges entre entreprises et chercheurs. Cette alliance, qui dépasse la seule technologie, s’inscrit aussi dans une vision stratégique pour contrer l’influence chinoise dans l’Indo-Pacifique et asseoir leur souveraineté numérique.
Crédits rédaction
Article 1 et 2 de : Yacine Khiar
Article 3 de : William Lapeyrade
Article 4 de : Marc-Antoine Catard
Article 5 de : Nicolas Moreschi
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