Actu 1° : Cap vers une défense européenne ? 

   Les dirigeants européens réunis en sommet exceptionnel à Bruxelles le 6 mars 2025 ont approuvé un plan de réarmement de 800 milliards d’euros pour renforcer la défense du continent.

 

   Face au désengagement des États-Unis et aux menaces de Donald Trump sur l’OTAN, l’UE a décidé d’accélérer son autonomie stratégique. Ce plan prévoit notamment un financement massif pour la défense aérienne, l’artillerie et les drones, ainsi qu’un assouplissement des règles budgétaires pour faciliter les dépenses militaires.

 

   Malgré des divergences, la France et l’Allemagne ont joué un rôle clé dans la construction d’un consensus, tandis que la Hongrie s’est abstenue de soutenir l’Ukraine.

Ce sommet marque un tournant historique vers une Europe plus souveraine et capable de défendre ses intérêts.

 

Actu 2° : Instabilité en Syrie post-Assad :

   Les forces gouvernementales syriennes affrontent une insurrection pro-Assad à Jableh, révélant les fragilités sécuritaires du régime d’Ahmad al-Sharaa. Déjà confronté aux tensions kurdes et aux pressions israéliennes, son gouvernement doit gérer ce soulèvement sans provoquer un effondrement de son autorité naissante.

 

   Pour contrer cette menace, Damas mobilise des renforts à Tartous et impose des couvre-feux. Toutefois, la formation du « Conseil militaire » par l’ex-général Ghiath Sulayman Dalla illustre une dynamique plus large : l’ancien régime tente de reconstituer une opposition armée, risquant de prolonger l’instabilité syrienne.

 

   Dans ce contexte, Sharaa cherche un équilibre entre répression et réconciliation, notamment envers les Alaouites. Cependant, la dissolution de l’ancienne armée affaiblit son contrôle.

 

Actu 3° : Mali, la Russie accélère le remplacement du groupe Wagner

   Depuis fin 2021, le groupe paramilitaire russe Wagner opère au Mali aux côtés de l’armée locale, en participant à la lutte contre les groupes djihadistes. Accusé de nombreuses exactions contre les civils, le groupe fait face à des critiques internationales croissantes. Suite à ces pressions et à la réorganisation de sa stratégie militaire, Moscou a entamé un retrait progressif des mercenaires de Wagner remplacés par des forces régulières russes, notamment depuis le 6 mars 2025.

 

   Cette transition vise à maintenir l’influence russe dans la région tout en répondant aux préoccupations sur les violations des droits humains. Cependant, la situation sécuritaire demeure préoccupante, avec la persistance d’attaques djihadistes et l’implication de nouveaux acteurs armés dans le conflit. Alors que Bamako mise sur son partenariat avec Moscou pour stabiliser le pays, l’issue de cette nouvelle stratégie reste incertaine.

 

Actu 4° : Tensions croissantes entre la Chine et Taiwan

   Les tensions entre la Chine et Taïwan ont récemment atteint un niveau préoccupant. La Chine a intensifié ses exercices militaires autour de Taïwan, déployant des chasseurs, des bombardiers, des destroyers et des frégates. Ces manœuvres sont perçues comme un avertissement sérieux aux forces indépendantistes de Taïwan.

 

   Taïwan a détecté un nombre record de 125 avions chinois près de l'île en une seule journée. Les États-Unis, principal allié de Taïwan, ont dénoncé ces opérations comme étant injustifiées et représentant un risque d'escalade. Washington a réaffirmé son soutien à Taïwan, appelant à la retenue et à la désescalade.

 

   Cette situation pourrait avoir des répercussions majeures sur la stabilité de la région Asie-Pacifique, avec des implications potentielles pour la sécurité internationale.

 

Actu 5° : Un nouveau conflit au Soudan du Sud ? 

   L’arrestation de deux proches du vice-président du Soudan du Sud a intensifié les tensions dans un pays déjà marqué par des années de conflits. Cet incident a ravivé les divisions entre les factions rivales et exacerbé la méfiance au sein de l’appareil étatique, faisant craindre une escalade rapide de la violence.

 

   L’accord de paix de 2018, qui avait permis une réduction significative des violences, semble désormais compromis. Malgré quelques avancées vers une réconciliation, les récentes tensions montrent clairement les faiblesses du processus de paix, alimentées par des rivalités ethniques et politiques toujours vives.

 

   La communauté internationale et les Nations Unies observent de près l’évolution de la situation, exprimant leur inquiétude face à la possible résurgence de la guerre civile. Les appels à une intervention diplomatique se multiplient, tandis que l’acheminement de l’aide humanitaire demeure entravé par l’insécurité croissante.

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